Les différents scandales touchant aux protections hygiéniques ne vous ont peut-être pas échappés : pollution, budget exorbitant, produits nocifs pour la santé… Si mes règles sont ma semaine noire du mois, entre douleurs et fatigue, je préfère m’épargner un choc toxique ! Du coup, j’ai testé 4 alternatives avec ces protections hygiéniques réutilisables plus saines, économiques et écologiques.
Pendant plusieurs mois, j’ai dit adieu aux protections jetables : voici mon retour !
Petit point sur les avantages des protections hygiéniques réutilisables :
– Elles sont écologiques : on engendre des tonnes et des tonnes de déchets et de gaspillage d’énergie pour créer des protections qu’on utilise seulement quelques heures. Celles-ci s’utilisent plus de 5 ans !
– Elles sont saines et hygiéniques : vous saviez que nos tampons et serviettes contiennent des pesticides, des traces de phtalate et de glyphosate et autres perturbateurs endocriniens ? Tout cela est responsable de mycose, d’irritation, de gènes ou pire : de choc toxique.
– Elles sont économiques : les femmes dépensent en moyenne 600€ par an en protections hygiéniques jetables. Si les protections réutilisables sont parfois plus chères à l’unité qu’une protections classiques, elles ont le mérite de pouvoir être portées pendant plusieurs années ! Aussi, pour une cup, on est sur une trentaine d’euros pour 5 ans contre 3000€ si on avait acheté des tampons sur cette même période.
ALTERNATIVE 1 : La cup menstruelle
Celle-ci, c’est la toute première option que j’ai testée (merci Mélo de m’avoir forcée) et je dois dire que c’est une excellente surprise ! Au début, j’avais un peu peur de la sentir, que la petite tige dépasse ou qu’elle fasse un effet ventouse, mais au final, on ne la sent absolument pas. Pour l’insérer, il faut prendre le coup de main (MIU a d’ailleurs réalisé une super vidéo Youtube qui explique comment la mettre, je vous la met en-dessous, c’est ultra-simple !) et ensuite on est parti pour 8 heures de protections. C’est l’option interne qui dure d’ailleurs le plus longtemps (contre 6h pour un tampon). En plus, j’ai trouvé ça très intéressant de réaliser quelle était la quantité de sang que je perds pendant mes règles (car la cup fait office de réceptacle sans absorber, contrairement à un tampon) : moi qui croyait me vider de mon sang, je réalise que je ne perds pas tant de sang que ça ! On est plus en harmonie avec son corps quand on le comprend. Ensuite, contrairement au tampon, elle ne contient pas de chlore ou de bisphénol A. Résultat : c’est beaucoup plus sain et hygiénique, vous pouvez dire adieu aux mycoses, infections urinaires, gènes ou sécheresses intimes. Je la trouve aussi très pratique ! On n’a besoin que d’une seule cup qu’on peut utiliser pendant tout le cycle (en la nettoyant toutes les 8h à un simple lavabo ou avec une bouteille d’eau). Idéal pour un festival ou un voyage si vous ne voulez pas emporter plusieurs protections hygiéniques réutilisables.
Avantages : hygiénique, écolo, sans substance controversées, protège pendant 8h d’affilée (soit plus longtemps qu’un tampon), dure 5 ans.
Entretien : avant chaque cycle, il faut la stérilisée en la faisant bouillir. Puis, pendant le cycle, il suffit de la rincer avec de l’eau pour la nettoyer.
Taille : il en existe différentes tailles en fonction de celle de votre vagin (en général si vous avez eu ou non des enfants). Pour trouver la taille qui vous correspond, MIÜ a crée un mini questionnaire.
D’où vient la mienne ? J’ai la P’tite Minote de chez MÏU (une marque que j’adore suivre sur Instagram).
Vidéo de MÏU au top (comme toute leur communication) pour expliquer comment mettre une cup menstruelle. Personnellement, ça m’a pris environ 3 cycles pour m’y habiter et me débrouiller comme une cheffe !
ALTERNATIVE 2 : Les serviettes hygiéniques lavable
J’utilise cette alternative depuis peu ! Lorsque j’en ai entendu parler, je me disais que ça ne devait pas absorber beaucoup plus que du tissu et j’angoissais un peu d’avance. Alors qu’en réalité, le résultat est bluffant ! Je trouve qu’elle absorbe vraiment mieux qu’une serviette hygiénique classique car vous n’avez pas l’humidité ou le sang qui reste en surface contrairement à la serviette jetable qui colle quand vous marchez (perso, ça me traumatise). Il ne s’agit pas d’un simple tissu, en fait, mais d’un matériau souple ultra absorbant certifié label Eco-tex (comme leurs encres, fils et leurs boutons pression). Grâce à ça, les démangeaisons, allergies et irritations dues aux serviettes jetables sont évitées. Je sens réellement une amélioration niveau confort ! La matière est hyper agréable et je la sens à peine : ça n’a vraiment rien à voir avec ce que j’imaginais. C’est tout de même un peu moins pratique que la cup qui se lave et se remet en un clin d’oeil : pour la nettoyer, il faut laver sa serviette à la main puis la passer en machine et attendre que ça sèche. De plus, on ne peut pas la jeter quand on n’est pas chez soi, il faut la ramener à la maison… Mais ils ont pensé à tout : la serviette se ferme avec un bouton pression qui ensuite permet de la replier et de la glisser dans une boîte si vous devez la changer à l’extérieur. Et c’est tellement agréable que vous allez vite l’adopter et passer outre la contrainte du lavage. D’ailleurs, je vous conseille d’en prendre assez pour tenir tout un cycle et éviter de devoir penser à les laver d’urgence : le site Dans ma culotte propose une box de 6 protections lavables pour 90€ qui ont une durée de vie de 5 ans (contre 3000€ si vous achetez des serviettes sur la même période). En tout cas, c’est l’option idéale en termes de protections hygiéniques réutilisables car elles sont écolo et bonnes pour la santé. Surtout si vous ne juriez que par les serviettes hygiéniques !
Avantage : hygiénique, écolo, sans substance controversée, protège jusqu’à 12h d’affilées, dure 5 ans (ou 200 cycles de lavage) et ne sent pas mauvais (eh oui ! le flux menstruel ne sent pas, ça, c’était la faute des serviettes jetables qui n’absorbaient pas tout et faisaient s’oxyder le sang !).
Entretien : effectuer un pré-lavage à la main au savon (bio, pour ne pas perdre les bienfaits de la protection anti-gênes intimes) puis les mettre en machine.
Taille : il existe les protèges slips (pertes ou spotting), les serviettes hygiéniques de jour (flux moyen) et les serviettes hygiéniques de nuit (flux abondant).
D’où viennent les miennes ? J’ai un protège slip, une serviette de jour et une de nuit qui proviennent de chez Dans ma culotte et je suis fan de leur motifs.
ALTERNATIVE 3 : La culotte menstruelle
C’est la dernière curiosité de mon tiroir à sous-vêtements : c’est une culotte qui agit comme une serviette hygiénique en absorbant le flux de vos règles, à cela près que la culotte fait tout en un, vous n’avez rien besoin de rajouter. Aussi, vous n’avez pas de risque que la protection bouge et autorise les fuites (un vrai bonheur la nuit ou pour faire du sport). Comme la serviette lavable, elle aspire le sang : vous n’êtes plus du tout en contact avec et vous n’avez aucune sensation d’humidité (ce qui est vraiment top). Son tissu intérieur est composé de bambou, choisi pour ses propriétés hyper-absorbantes, naturellement anti-bactériennes et anti-odeurs. Le fait d’avoir une culotte tout en un est est ultra confortable que j’apprécie énormément : vous n’imaginez pas comme on se sent à l’aise ! Elle n’est pas plus épaisse qu’un sous-vêtement ordinaire. C’est vrai qu’elles ne sont pas ultra sexy, mais après tout, qui peut se vanter d’avoir une culotte de règles olé olé ? Pas moi ! Vous avez également le choix de différents modèles (culotte, hipster, taille haute…) en fonction de ce que vous préférez. Par contre, comme pour les serviettes, il faut en avoir plusieurs tout au long de son cycle (au moins 6, je dirais ! ou alors penser aux inserts, mais ca ne fait plus trop culotte). Du coup, je vous conseille de faire comme moi : combiner les culottes et les serviettes ! Par exemple, le matin vous partez avec une serviette lavable attachée à votre culotte puis vous la retirez au cours de la journée et ne garder que la culotte. C’est vraiment top de cette façon. Autan vous dire que parmi toutes les protections hygiéniques réutilisables, c’est elle ma préférée !
Avantages : hygiénique, écolo, sans substance controversées, la protection ne risque pas de bouger, protège jusqu’à 12h d’affilées, pas d’odeur, dure entre 5 et 7 ans.
Taille : les culottes vont du 34 au 48 (je vous conseille de prendre une bonne taille au-dessus de la vôtre pour être vraiment à l’aise).
D’où viennent les miennes ? Dans mon tiroir à sous-vêtements j’ai la hipster de chez FEMPO (un peu petite, j’aurais vraiment du prendre 2 tailles au dessus mais j’adore sa texture extérieur toute douce effet satin) et j’en ai aussi une taille haute bio de chez MIU (celle qui permet d’ajouter des inserts si besoin et dont j’adore la forme pour envelopper le ventre et ne pas avoir l’élastique qui scie le milieu du ventre) et le shorty grand flux Moodz qui est canon avec ses côtés transparents en plumetis et son liseret à paillettes au dessus ou encore mes culottes en dentelle toutes mignonnes Rosa et Catleya de Les Pourprées (preuve qu’on peut quand même porter de la lingerie menstruelle sexy !).
ALTERNATIVE 4 : Le flux instinctif libre
Vous avez déjà entendu parler de flux instinctif libre ? Perso, je le faisais avant même de savoir que ça avait un nom. Je vous explique : lorsque j’ai arrêté la pilule et d’avoir avant le stérilet en cuivre, j’avais un flux plus léger qui ne durait que 2 ou 3 jours maximum. Comme je ne supportais plus les tampons et serviettes et que je ne connaissais pas encore ces alternatives plus saines, je me suis mise à m’entraîner à “retenir” mon sang. C’est en ça que consiste le flux instinctif libre : les femmes qui le pratiquent réussissent à contrôler leur flux menstruel, un peu comme on se retient de faire pipi avant d’être aux toilettes (merci le périnée !). L’avantage est certain : c’est gratuit, ça évite de devoir penser à prendre une protection et on se sent vraiment plus libre et en communion avec son corps (wah, j’arrive pas à croire que j’ai écrit ça, haha). En effet, ça demande vraiment de bien écouter son corps : dès qu’on sent le sang couler de l’utérus au vagin (oui, oui, je vous assure, ça se sent), on contracte le périnée de sorte à bloquer le flux et ne pas le laisser sortir (et tâcher votre culotte par la même occasion). Par contre, il faut ensuite trouver rapidement des toilettes (ce n’est pas bon de garder le sang comme ça trop longtemps et, de toute façon, vous n’y arriverez pas). Une fois aux toilettes, vous vous relâchez et le tour est joué ! Personnellement, j’arrive à me retenir une à deux heures. Par contre, cela fonctionne à certaines conditions : s’être bien entraînée (au début, je le faisais avec un protège-slip pour éviter les catastrophes, puis, avec des culottes moches ! Au cas où…) et surtout, ne pas avoir un flux ultra abondant. Maintenant, je ne peux plus le faire en début de cycle car le stérilet en cuivre est passé par là, mais à la fin, sans souci. Attention : toutes les femmes n’y arrivent pas et ça ne fonctionne pas toujours la nuit.
Si vous avez envie de tester, je vous laisse avec ce super article sur le flux instinctif libre de Dans ma culotte qui est très détaillé.
LIRE AUSSI : Mes 4 astuces et remèdes magiques contre les règles douloureuses pour éviter les médicaments.
Vous avez déjà testé une de ces alternatives de protections hygiéniques réutilisables? J’en suis fan et ne je m’en passe plus ! J’espère avoir pu vous en faire découvrir et vous avoir convaincu de passer à ces solutions plus saines, écologiques et économiques. N’hésitez pas à me faire vos retours, ça m’intéresse beaucoup !
XXX, Léa-Marie