Le 6 octobre dernier, le Parlement polonais rejetait la loi visant à élargir l’interdiction de l’avortement : celle-ci projetait de condamner jusqu’à 5 ans de prison toute femme y ayant recours même suite à un viol ou si sa santé est en danger. Plus de 100 000 d’entre-elles avaient manifesté et fait grève pour obtenir le rejet de cette loi. Mais même si le Parlement s’y est majoritairement opposé, ce n’est qu’une demie victoire. En effet, l’avortement reste interdit en Pologne dans la plupart des cas.
En définitive, l’Etat polonais décide pour les femmes en rendant l’avortement illégal, mais l’autorise certaines autres fois. Puisque j’ai trouvé cela un peu curieux, je me suis penchée sur la question de savoir à quel moment quelqu’un avait le droit d’interdire à une femme d’avorter. Et pour que ce soit plus clair, je vous ai fait un petit schéma de mes blanches mains.
La conclusion est sans appel : peu importe nos convictions, on ne peut JAMAIS interdire à une personne de disposer de son corps comme elle l’entend, surtout si le reste de sa vie sera impacté par ce choix. Selon le Huffington Post, “Aujourd’hui, 40% des femmes vivent dans un pays où l’avortement est interdit. 40, c’est aussi le nombre de femmes qui subissent toutes les minutes un avortement clandestin, parmi elles, 9 perdront la vie au cours de cette intervention.“. Des chiffres qui font froid dans le dos…
Je fais partie des personnes qui pensent que nous n’avons pas le droit de décider pour autrui et j’avais envie de témoigner mon soutien aux polonaises mais également à toutes les femmes qui se battent et se sont battues pour nos droits avec ce que je sais faire : bloguer et dessiner.
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